Le mot sèrvia est la forme locale de sèrva (1), mot très courant en zone occitane et francoprovençale. Une sèrva est une retenue d’eau permettant l’irrigation des prés. Ce dispositif très répandu pouvait permettre de désigner une parcelle. Le cadastre napoléonien nous offre deux cas. Une de ces parcelles est située à Malachelle et est nommée « vers la servies ». L’autre apparaît avec le nom « la servia », c’est à dire las sèrvias, et est située sur le cours du ruisseau de la Bâtie, dans l’actuelle zone industrielle des Taillas (Las talhaas).
On remarquera que nous disposons d’un autre mot, lo nais [ lø nai ], pour désigner l’aménagement visant à laver le linge. Il semble que le sens premier était « routoir » (2) , mais la disparition de la culture du chanvre a pu amener à réutiliser ces dispositifs et a étendre le sens du mot à « lavoir » (voir www.etymologie-occitane.fr)
(1) Il semble que sèrvia soit local, on a plus souvent sèrva.
(2) le routoir est une pièce d’eau servant à macérer le chanvre, que nous appelons chanebe.
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Auteur: Didier Grange - 2020,2021,2022,2023
Santa-Segolena: 'Sainte-Sigolène '
La meira : ‘La grand mere’, ‘le meyrat’
La malautèira : ‘La malouteyre’
Pra(t) de l’òia : ‘Pré de Loye’
Pueibrau : ‘Pébrau’, ‘Peybraud’
Pont soteira(n) : ‘Pont souteyrat’
Lo vial, la viala : ‘la vialle’
* Las sèrvias : ‘Les servies’, ‘la servia’
Licha-Mealha: ‘Lichemiaille’, 'Lichemaille'
Peirelaa, Peiralaa : ‘Peyrelas’