L'intention de ce lexique étant d'accompagner un apprentissage de l'occitan auvergnat, il s'ensuit une volonté de sélectionner certaines variantes lexicales lorsque la langue présente des solutions diverses. Pour le dire autrement, il ne s'agit pas ici de collecter le vocabulaire dans sa diversité mais d'en extraire des éléments représentatifs dans une perspective d'efficacité pédagogique.
Voici les principes qui président à la sélection du vocabulaire
. On écarte les formes qui semblent marginales au profit
des formes dominantes : aiganha, rosada
« rosée » ;
. On accepte des doublets sémantiques concurrents quand ils ont chacun un ancien ancrage local : endarrèir, darreiriá « automne » ; achaptar, crompar « acheter » ; meijorn, mèidia « midi » ; feda, oelha « brebis », païsan, pagès « paysan » ; entar, empeutar « greffer ».
. On écarte les mots empruntés au français,
langue dominante, lorsque la langue contemporaine offre toujours une
forme authentiquement locale, même si celle-ci est devenue
rare : cònse, mèra
« maire (magistrat de la commune) », ...
. On prend de préférence les formes locales aux formes issues d'autres zones occitanes. Ce principe ne s'applique cependant pas quand il y a différentiation de sens : calada « voie pavée », chalada « passage ouvert dans la neige ».
. On admet dans le lexique des mots anciens, en les signalant toutefois : ensenhador ancien « table des matières ».